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Comment était fabriqué un livre au Moyen-Age ?

Inventé au IIIe siècle avant J.-C., le parchemin remplace le papyrus, utilisé depuis l'Antiquité. 

 

Le parchemin était fabriqué à partir de peau de mouton. Il fallait compter un troupeau de moutons pour produire une quantité de parchemin suffisante à l'écriture d'une Bible.

 

Avant de servir de support d'écriture, le parchemin devait passer par une succession d'étapes et de bains chimiques pour éliminer les poils et les résidus organiques, et pour être aminci jusqu'à avoir l'épaisseur d'une fine feuille de papier. Cette étape permettait aussi de bien préparer la peau à l'encre qu'elle allait recevoir.

 

Arrivé dans le scriptorium du monastère, salle dédiée à la copie des livres, le parchemin était plié en cahiers et distribué aux moines copistes. Les tâches étaient bien définies : certains moines s'occupaient de tracer les réglures (finds trait rouges délimitant les marges et la zone de texte), d'autres copiaient le texte et d'autres encore l'ornaient grâce à des enluminures et à des lettrines dans les marges. Une fois le texte recopié dans son intégralité, les cahiers étaient cousus autour de bouts de cuirs, les nerfs, puis étaient insérés entre deux morceaux de bois plats et rectangulaires, les ais, eux-mêmes recouverts de cuir pour former la reliure. Selon la richesse du commanditaire, le livre pouvait être relié avec un simple parchemin ou avoir une reliure extrêmement soignée, avec des décors et des dorures.

 

Au début du Moyen-Age et jusqu'au XIIe siècle, les établissements ecclésiastiques (principalement des monastères) avaient le monopole de la fabrication des livres. Ceux-ci étant utilisés pour l'instruction des novices et la diffusion de la religion catholique, les membres du clergé se chargeaient de les produire. Avec le développement des universités, la demande en textes a augmenté considérablement et des ateliers laïcs de copie et de reliure se sont développés.

 

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